
Les Françaises et les Français ont choisi, dimanche 23 avril, de qualifier Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour le second tour de l’élection présidentielle.
Ce vote – éliminant les représentants des deux familles politiques qui se sont succédées au pouvoir au fil des dernières décennies – marque l’aspiration profonde de millions d’électrices et d’électeurs au renouvellement des pratiques politiques. Il témoigne aussi du rejet du projet de démantèlement du modèle social français qu’incarnait François Fillon et que portent encore celles et ceux qui s’apprêtent à défendre ses orientations lors du prochain scrutin législatif. En outre, le nombre de suffrages obtenus par les candidats se réclamant de la gauche témoigne d’un attachement encore bien présent dans le pays au progrès et à la justice sociale.
Ce vote exprime également, au-delà de la volonté de changement, l’exaspération d’une part grandissante de Français dont plus de 7 millions et demi ont choisi de voter pour la représentante du Front National. Les questions soulevées par ces suffrages, leurs sens, les inquiétudes ou les souffrances qui les motivent sont autant de sujets auxquels les républicains de tout bord doivent désormais s’atteler sérieusement - par-delà les mots, par-delà une forme de déni collectif qui nous aveugle depuis de trop longues années, par-delà l’illusion d’un plafond de verre qui ne cesse de se craqueler, scrutin après scrutin.
Pour autant, en aucun cas les propositions portées par Marine Le Pen et ses soutiens ne peuvent apporter les réponses utiles et efficaces aux défis que notre pays et notre continent doivent relever, comme aux attentes de nos concitoyens qu’elles concernent l’emploi, le pouvoir d’achat, les services publics, la sécurité, la préservation de l’environnement ou encore la probité de la vie publique. Sur ce dernier point d’ailleurs, Marine Le Pen n’est pas plus en en situation que François Fillon de donner la moindre leçon.
Ruineux, inégalitaire, néfaste pour notre sécurité collective, en opposition aux valeurs qui fondent notre pacte républicain, le projet xénophobe et anti-européen du Front National est une dangereuse impasse dans laquelle l’héritière de la boutique familiale Le Pen entrainerait notre pays en cas de victoire le 7 mai prochain.
Je voterai pour Emmanuel Macron et appelle le plus grand nombre à faire de même car, dans le contexte politique que nous traversons, rien n’est joué, rien n’est acquis.
Il incarne, pour ce second tour, une candidature conforme aux valeurs républicaines qui m’ont toujours guidé et que je sais partagées par une large majorité de Françaises et de Français. Il doit donc être celui que nous choisirons comme nouveau Président de la République.
S’il est élu, il devra, avec l’appui d’une majorité renouvelée et élargie, mener des politiques volontaristes en faveur du pouvoir d’achat des ménages, de l’emploi, de l’innovation, de notre sécurité, de la lutte contre les inégalités, de l’accès à des services publics de qualité, de la réussite éducative mais aussi de l’indispensable transition énergétique et, bien évidemment, de l’exemplarité en politique.
Ainsi, pour une France à la fois forte, généreuse, créative et unie ;
- Pour une République qui demeure fidèle à son histoire et à l’ambition qu’elle doit porter pour tous ses enfants ;
- Pour une Europe qui, loin de se dissoudre, doit devenir un véritable espace de protection et de préparation de l’avenir ;
Le 7 mai, je voterai pour Emmanuel Macron.